Qu'est-ce qu'on boit ?

Morgon Le Clos de Lys 2021 du Domaine J. Chamonard (37,50$)
Rouge. Jean-Claude Chanudet (également surnommé "le chat") travaille avec sa femme Geneviève et sa fille Jeanne à faire des vins d'artisans. Bon, aujourd'hui c'est surtout Jeanne qui est en charge, mais elle semble vouloir continuer dans la ligne que son père avait commencé à tracer. Macération semi-carboniques en cuve béton, 20 jours sur peaux, transféré en cuves de fibre de verre, inox, béton et bois pour l'élevage d'une dizaine de mois. Gamay de grande soif.

Petit Chablis 2021 du Domaine Jean-Paul et Benoit Droin (32$)
Blanc. Se prononce Chablisse (lol). Ce producteur me rappelle mes belles années au feu Contemporain du MAC où cette cuvée était notre Cadillac sur la carte des blancs, et avec raison. Benoit Droin est maintenant en pleine charge du domaine familial, car son père a pris sa retraite en 2014. Domaine en lutte raisonnée produisant des chablis classiques et superbes. Vignes de 30 ans, sols kimméridgiens, bon rapport qualité-prix.

Ventoux Le P'tit Landra 2021 du Château Landra (22,10$)
Rouge. J’ai rencontré Frédéric Renoux à RAW Montréal et je l’ai ensuite vu à New York. Bonhomme hyper sympathique et généreux. Il fait des rouges à Ventoux qui débordent de fruits, alors que les blancs sont profonds, gourmands, avec de beaux amers, mais le tout en délicatesse. Cette cuvée a déjà gagné la 3e place dans les vins nature à moins de 30 $ au Jugement de Montréal 2018. Assemblage composé à 55 % de grenache, 30 % de syrah et 15 % de cinsault. Élevage en inox. Excellent pour le prix. 

À Côté de la Cabane au Pied de cochon (19,35$)
Cidre pétillant. La rumeur voulant que la SAQ voulait offrir davantage de cidres artisanaux du Québec s'était rendue à mes oreilles, mais je ne pensais pas en voir aussitôt ! Sur le terrain de la cabane du Pied, on retrouve pas mal de pommiers. Ça fait plusieurs années que Vincent Dion-Lavallée s'occupe du volet cidrerie. Il fait des cidres fermiers naturels de super qualité. Je vous recopie leurs mots sur la cuvée : " Macération de 24h et fermentation à basse température. Prise de mousse réalisée avec notre sirop d’érable. Les bouteilles reposent 6 mois sur lattes et sont dégorgées manuellement à la volée. Cidre sec avec une belle acidité et une amertume bien présente. Bulle fine, délicate et crémeuse. Produit limpide sans présence de dépôts. Nous venons tout juste de le dégorger et c’est le cidre parfait pour un apéro entre amis."

Pic St-Loup Mescladis 2022 du Domaine Clavel (20$)
Rosé. Domaine du Languedoc travaillant en biodynamie depuis 2007 dont je n'ai pas encore goûté les vins. Le nom de l'appellation Pic St-Loup vient de la montagne qui domine celle-ci. Pierre Clavel a commencé à y faire du vin en 1986, pas mal dans les années où s'amorçait le lent virage de la production vin de masse vers celle du vin qualitatif. Rosé composé à 60 % de syrah, 30 % de grenache et 10 % de mourvèdre, assemblage des jus de saignée et de presse directe. 

Côtes du Rhône Première Côte 2020 de La Ferme du Mont (22,65$)
Rouge. Ancien joueur de soccer à Paris, Stéphane Vedeau fait du vin depuis 1989. Je vous ai souvent parlé des vins de son autre domaine, Clos Bellane. Sur La Ferme du mont, il semble travailler en lutte raisonnée avec pratiques inspirées de la biodynamie. Assemblage du Rhône méridional : 60 % grenache, 30 % syrah et 10 % mourvèdre. Élevage en béton et en fûts bourguignons. 

Ancestrale de Fattoria di Vaira (24,60$)
Pet nat. C'est la plus grande ferme biodynamique de la Molise, de ce que je comprends. C'était arrivé pour la première fois l'été dernier en SAQ et j'avais adoré, surtout pour le prix ! Bulles de falanghina en méthode ancestrale, c'est-à-dire qu'on embouteille avant que la fermentation alcoolique soit terminée. Le gaz carbonique qui se dégage est alors capturée par la capsule et se redistribue dans le vin, contrairement à la méthode traditionnelle (dite champenoise) où la prise de mousse est plutôt le résultat d'un ajout de sucres et de levures créant une seconde fermentation.

Côtes du Jura Les Sarres Chardonnay 2020 du Domaine Rijckaert (32$)
Blanc. Domaine que j'aime bien pour leur approche au chai des différents vins qu'ils produisent, autant pour ceux en provenance du Jura que du Mâcon. Depuis 2013, c'est Florent Rouve qui s'occupe des vins. C'est un savagnin ouillé, avec un bon potentiel de garde. Cela dit, sur les millésimes précédents, j'ai toujours trouvé que c'était un vin déjà prêt à boire et du savagnin à ce prix en SAQ, c'est quand même rare, et c'est tellement un bon ami de la table (volaille, champignons, tout ce qui est fromagé, et plus encore). 

Jurançon 2020 d'Uroulat (19,60$/375ml)
Blanc doux. Petit domaine en biodynamie dont j'adore le jurançon sec. Charles Hours a acheté le Clos Uroulat en 1983. Il est aidé de sa fille Marie depuis 2005. Cette cuvée est un vin moelleux fait à partir de petit manseng. 10 mois d'élevage en barriques avec 20 % de barriques neuves. Petit format parfait pour les fromages et les desserts. 

Contrada Salvarenza Soave Classico 2019 de Gini (41,75$)
Blanc. Garganega à 100 % issu de vieilles vignes centenaires. Domaine en bio qui vinifie naturellement avant d'envoyer en élevage pendant 24 mois en barriques de trois ans. Légère filtration à la mise, pas d'ajout de sulfites normalement, quoi semble-t-il que le terroir des vignes est lui-même responsable de pas mal de soufre dans les vins naturellement. Quand j'ai goûté leur Soave classico d'entrée de gamme, c'était vraiment plus expressif et meilleur le lendemain. 

Côtes du Jura Cellier des chartreux 2018 du Domaine Pignier (53,75$)
Blanc. Quel bonheur de parler des vins de Pignier après avoir rencontré Jean-Étienne lors de mon voyage ! Domaine situé tout juste au sud de la ville de Lons-le-Saunier, à Montaigu, où ils sont pas mal seuls à y cultiver de la vigne. Ils travaillent dans une vieille cave ayant appartenu aux Moines Chartreux et construit au 13e siècle. C'est magnifique ! Les vins sont droits et donnent envie d'en coucher plusieurs. 100 % chardonnay non ouillé avec élevage de 3 ans en cave. C'est un peu le feeling d'un vin jaune, mais produit à partir de chardonnay et avec un élevage plus court. 2018 est un millésime sec et chaud dans le Jura, mais ce que j'ai goûté était prêt à boire et extraordinaire. 

Alsace Grand Cru Wiebelsberg 2019 de Marc Kreydenweiss (63,50$)
Blanc. Depuis 2007, c'est Antoine Kreydenweiss qui s'occupe du domaine, avec sa femme et leurs filles. Total de 13,5 hectares travaillé en biodynamie depuis 1989. J'aime beaucoup ce domaine alsacien. Riesling de vignes âgées entre 20 et 40 ans plantées sur sables et grès rose des Vosges. 21 mois d'élevage en foudre après un pressurage lent en grappes entières. 6 grammes de sucre résiduel, donc sec, mais avec un poil de rondeur. Ne pas hésiter à carafer et à laisser tempérer avant de servir. 

Condrieu 2021 de Pierre Gaillard (66$)
Blanc. Si vous connaissez les Vins de Vienne, vous avez ici les vins de l'un des membres fondateurs du projet : Pierre Gaillard. Il produit des vins dans différentes appellations du sud de la France, tel que Faugères et Saint-Peray. Ici, on a un blanc assez classique, 100 % viognier, élevé en barriques 9 mois sur lies. 

Pouilly-Fuissé La Roche Vieilles Vignes 2020 du Domaine Rijckaert (50$)
Blanc. Domaine que j'aime bien pour leur approche au chai des différents vins qu'ils produisent, autant pour ceux en provenance du Jura que du Mâcon. Depuis 2013, c'est Florent Rouve qui s'occupe des vins. Cuvée de chardo sur argilo-calcaire du Mâcon, à Pouilly-Fuissé. Je n'ai pas trouvé les infos de vinification, mais j'imagine élevage en barriques. 

La Rosine 2020 de Stéphane Ogier (41,50$)
Rouge. Stéphane a repris le domaine des mains de son père en 1997 après avoir travaillé en Bourgogne, où il a appris à faire des vins en finesse et en élégance. Il a agrandi le domaine en mettant la main sur des tops parcelles à Côte-Rôtie et à Condrieu, entre autres. Cette cuvée provient de deux lieux-dits : Coteaux de Tupin et Semons. Syrah égrappée avec 12 mois d'élevage en vieux bois.