Qu'est-ce qu'on boit ?
Chaque jeudi, la SAQ met en prévente ses produits en ligne.
Voici ce que je mettrais dans ma caisse cette semaine.
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L'infolettre gratuite
Je tente autant que possible de faciliter l'accès à cette infolettre pour donner envie aux néophytes du vin de s'y intéresser. Cela dit, il m'en coûte maintenant 1 800 $ par année de frais Mailchimp. Toute aide est le bienvenue. En échange, vous recevez cette infolettre à minuit le jeudi au moment où les vins deviennent disponibles. Ce n'est pas un abonnement, c'est juste comme donner un pourboire si vous aimez mon travail ! Je ne touche aucun autre revenu avec l'infolettre et celle-ci est libre de publicité.
Si vous désirez contribuer, vous pouvez le faire en cliquant sur le bouton ci-dessous, ou par virement Interac à infolettre.vincentsulfite@gmail.com (mot de passe : Vincentsulfite).
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Contribution annuelle suggérée:
10 $ si vous achetez une bouteille une fois de temps en temps
25 $ si vous achetez pas mal tous les mois quelques bouteilles
50 $ ou plus si vous allez chercher pratiquement une caisse par semaine à la SAQ
**CERTAINES PLATEFORMES TRONQUENT LA FIN DE MON INFOLETTRE.
ASSUREZ-VOUS DE VOUS RENDRE JUSQU'À LA BIO POUR NE RIEN MANQUER. **
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Infolettre un peu spéciale cette semaine. Il y a un arrivage "Vins nature" sur la SAQ, ce qui fait que selon mes critères de "est-ce bio/nature/c'est-tu-bon/çaatul'airbon", j'ai compté un peu plus d'une soixantaine de produits pouvant se retrouver potentiellement dans l'infolettre. J'ai donc, pour une rare fois, trié sur le volet mes recommandations, en omettant de parler de vins que j'aime moins (le vin c'est subjectif) et d'autres que je ne connais pas pantoute.
Cliquez ici pour avoir accès à l'entièreté des arrivages de la semaine, et ici pour vous concentrer uniquement sur les arrivages de vins nature.
Je profite de l'événement promotionnel de la SAQ pour rappeler ce qu'on entend par vin nature :
- Raisins bio (certification non obligatoire)
- Vendanges manuelles
- Levures indigènes
- Pas d'ajout œnologique, à l'exception d'un maximum de 30mg de sulfites
- Aucune manipulation brutale du vin (osmose inversée, filtration tangentielle, flash pasteurisation, etc.)
De gros domaines industriels commencent à produire des gammes "nature" qui s'assurent de répondre aux critères mentionnés ci-dessus. Cela dit, en dehors de toute définition technique de ce qu'est le vin nature, il demeure un esprit d'artisanat difficile à légiférer. L'idée est pourtant simple : un grand respect de l'environnement, et une volonté de faire des libres, avec le moins d'intervention possible. Les vins nature peuvent parfois présenter certains défauts, mais lorsqu'ils sont maîtrisés, ils sont selon moi la meilleure expression de tout terroir donné. J'aime beaucoup l'expression anglaise "a sense of place" pour comprendre ce qu'on veut dire par "exprimer un terroir". |
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Susucaru Rossato 2021 de Frank Cornelissen (33$)
Rosé. Frank est un autodidacte qui n'a rien voulu savoir d'aller apprendre chez d'autres, il a préféré faire ses propres erreurs et apprendre de celles-ci. Il travaille aujourd'hui 19 hectares sur l'Etna. Fait très intéressant : il passe une première fois au début d'octobre vendanger en faisant du cherry picking de ce qui est un peu moins beau pour que ses plus belles vignes concentrent les derniers sucres sur les meilleures grappes et ainsi faire ses grandes cuvées. Le rosé est donc la cuvée fourre-tout de raisins "pas assez beaux" et "pas assez mûrs", mais la légèreté qui en découle est un régal. La même cuvée sort également en MAGNUM ! Justement, dans les cuvées plus concentrées de Cornelissen, on a la sortie de MunJebel Calderara Sottana 2018, à 89,50$, ainsi que MunJebel PA 2018, au même prix.
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Chianti Classico Sangió 2020 de Monte Bernardi (32,25$/1L)
Rouge. J'ai rencontré Michael Schmelzer à son domaine à l'été 2019, peu de temps avant de commencer au Candide. J'étais pas encore super habitué et à l'aise des visites de vignobles, à poser des questions un peu niaiseuses pour essayer de prouver que j'étais un ti-joe connaissant. Michael avait cela dit été hyper chaleureux et généreux de ses connaissances. La route dans le Chianti pour se rendre à son domaine était magnifique et les pentes abruptes sur lesquelles se trouvent ses vignes sont à faire rêver. Michael travaille en biodynamie depuis 2004 et fait des vins droits et nature d'une précision exemplaire. Sangiovese avec une délicate extraction, élevage en différents contenants puis mise en bouteille avec à peine d'ajout de sulfites. ACHETEZ À LA CAISSE !!!
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Bianco di Ampeleia 2021 d'Ampeleia (32,50$)
Orange. Je le rappelle : c'est un side project d'Elisabetta Foradori en Toscane. Vignoble biodynamique planté sur trois niveaux d'altitude différents. Majorité de trebbiano avec une semaine de macération sur peaux, ce qui en fait un vin ARANGE. Bon, est-ce assez long pour se qualifier ? Je'l sais pas moi, à chacun son threshold ! Dans tous les cas, c'est délicieux, très délicat, de grande soif.
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Frei Korper Kultur Rosé 2020 de Bianka et Daniel Schmitt (28,55$/1L)
Rosé. Daniel vient d'une famille viticole, dans le Rheinhessen, en Allemagne. Avec sa conjointe Bianka, hongroise, ils ont repris l'exploitation familiale et ont entrepris de convertir les 16 hectares de vignes à la biodynamie. Il faut quand même noter qu'ils ne sont que 80 domaines certifiés biodynamiques dans toute l'Allemagne, ce n'est pas rien ! Les vins du Rheinhessen ont déjà été intéressants, (la bouteille la plus chère à bord du Titanic venait de là !), mais le 20e siècle a été dévastateur pour la région et les vins sont devenus insipides. Par le passé, ce rosé était fait de dornfelder et de portugieser, mais là le site de la SAQ mentionne merlot. Si l'idée du vin n'a pas changé, c'est un rosé supposément bien fruité et acidulé, un excellent ami des apéros de parc, mais même candidat à passer au souper par la suite. EXCELLENT RAPPORT QUALITÉ PRIX LES AMIS.
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La Luna Rosé 2021 de Bruno Duchêne (34,25$)
Rosé. Bruno Duchêne, c'est quand même une rockstar du vin nature. Dans une ancienne vie, il était distributeur de champignons sauvages non pas à Berri-Uqam, mais en Loire ! Il est allé s'installer à Banyuls, complètement au sud du Roussillon, à la frontière avec la Catalogne. Ce sont des terroirs extrêmement difficiles à travailler en raison des fortes pentes et de la composition des sols. Par expérience, les vins peuvent être légèrement affectés par le transport. Ma plus grande expérience de La Luna, je l'ai vécue avec une bouteille qui avait fait un bon 5 ans de cave au Alep :). Assemblage de grenache noir, syrah et mourvèdre, le tout en pressurage directe, 6 mois d'élevage en inox et en fûts, sans soufre.
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Bourgogne aligoté 2020 d'Alice et Olivier De Moor (30,50$)
Blanc. Alice vient du Jura alors qu'Olivier, pas trop loin de Chablis. Ils sont installés à Chablis, mais produisent également des vins à partir de vignobles situés dans le Grand Auxerrois. Ils prennent beaucoup de plaisir à produire de grands vins dans l'Auxerrois, alors que cette région a longtemps été mal aimée en Bourgogne. Cette cuvée d'aligoté provient justement d'un vignoble situé dans le Grand Auxerrois, à Chitry-le-Fort. Élevage d'un an en barriques sur lies. Si vous souhaitez en apprendre plus, allez écouter l'épisode du podcast Le Bon Grain de l'ivresse qui porte sur eux.
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Lune à boire du Domaine Kreydenweiss (23,20$)
Blanc. Depuis 2007, c'est Antoine Kreydenweiss qui s'occupe du domaine, avec sa femme et leurs filles. Total de 13,5 hectares travaillé en biodynamie depuis 1989. J'aime beaucoup ce domaine alsacien. Ce vin s'inscrit davantage dans le style qu'Antoine et Charlotte plutôt qu'en continuité du travail de Marc. C'est de l'achat de raisins bio. Assemblage de tous les cépages blancs alsaciens pressés lentement en grappes entières, puis élevage d'un an en foudre de chêne.
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Matin Fou de Christophe Lindenlaub (26,55$)
Blanc. Christophe Lindenlaub est un vigneron alsacien situé à Dorlisheimqui travaille en bio et pour qui la rencontre avec le célèbre vigneron Richard Leroy a eu une grande influence. J'aime généralement bien ses vins, avec une bonne acidité. Cette cuvée est un vin de sylvaner élevé en cuve inox, sans soufre ajouté. Sa cuvée bien aimée de riesling en macération, EleFanta Citron 2021, à 43,75$, sort également cette semaine.
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Bombisch Riesling de Christian Binner (29,70$)
Blanc. Christian Binner est un nom assez connu dans l'univers du vin nature. Ses vins se retrouvent sur pas mal de cartes de vins d'établissement offrant un choix plus naturel. Il travaille 15 hectares de vignes en biodynamie en Alsace, à Ammerschwihr. Il est également le mentor derrière le projet Les Vins pirouettes, dont je vous parle toujours ici. Ça semble être une nouvelle cuvée de Binner, donc très peu d'info à son sujet. C'est du riesling 100 % nature, voilà ! :)
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Malolactix par Le Sot de l'ange (27,30$)
Rouge. Quentin Bourse, grand fan du Québec et du Canadien de Montréal, animé d'une passion contagieuse pour le vin. Il travaille une quinzaine d'hectares dans une petite appellation oubliée. Sa cuvée Malolactix est un classique, mais normalement en importation privée. Assemblage de grolleau, gamay, cabernet franc et melon de bourgogne. L'an dernier, j'ai noté beaucoup de fruits et de gouleyance, mais une bonne réduction qui nécessitait de donner de l'air au vin. À voir comment le vin se comporte cette année !
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Rosso Masieri 2021 d'Angiolino Maule (29,75$)
Rouge. Angiolino Maule est un grand vigneron naturel italien situé sur les collines entourant l'ancien volcan Gambellara, qui contrastent avec le plat de la Vénétie. Aujourd'hui, il fait les vins avec son fils Alessandro. Je vous ai toujours recommandé les blancs avec beaucoup d'enthousiasme, mais je n'ai jamais goûté les rouges. J'ai donc préféré les mettre en "Curiosité" cette semaine. Merlot et tai rosso (grenache noir), macéré 10 jours égrappé, 5 mois d'élevage en cuve inox. Je mettrais ça à table si j'en avais une.
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B...j.l..s Gamay 2021 de Julie Balagny (45,50$)
Rouge. Les plus perspicaces d'entre vous comprendront ici que c'est un vin du Beaujolais, mais en Vin de France, donc il n'est pas permis d'écrire Beaujolais sur l'étiquette ! La dernière fois que les vins sont rentrés en SAQ, tout le monde capotait, j'en ai donc acheté pour constater que c'était un peu trop fragile à mon goût. Cela dit, ça me prend plus d'une cuvée sur un millésime pour balayer du revers de la main le travail d'un vigneron ou d'une vigneronne. Balagny est parisienne d'origine et fait du vin à Fleurie depuis 2009. Elle a d'ailleurs produit son premier millésime chez Yvon Métras. Je pense qu'elle possède de magnifiques parcelles avec des vignes âgées entre 30 et 90 ans, ce qui expliquerait l'engouement pour ses vins. 3 semaines de carbo sur ce gamay, 8 mois d'élevage en vieux fûts. Ses cuvées Minouche 202, Fleurie Dancing Queen 2021 et Docteur Briçou 2021 sortent également cette semaine.
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Rurale 2020 de Weingut Melsheimer (34$)
Pet nat. Premier arrivage en SAQ de ce domaine importé par les gars d'À Boire debout. Thosten Melsheimer a repris le domaine familial de 200 ans d'histoire en 1994 et il l'a converti à l'agriculture biologique, en Mosel allemande. Depuis 2009, il est même cultivé en biodynamie. 8 des 11 hectares sont cultivés sur le fameux coteau de Mullay-Hofberg. Il s'en tient au minimum pour les sulfites et fait des vinifications naturelles. Pétillant naturel de riesling ici avec 3 grammes de sucre résiduel, donc sec.
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Mas del Serral 2010 de Pepe Raventos (244$)
Bulles. Je vous ai toujours recommandé les vins de Raventos i Blanc. Là, c'est genre le projet champ gauche de Pepe Raventós. Les raisins de ce vin proviennent d'une parcelle riche en calcaire, plantée de xarel-lo et de bastard negre, un cépage que Pepe tente de récupérer. Les vignes ont été complantées en 1954. Grain par grain, on sélectionne les plus beaux pour faire ce vin. Le vin fait un élevage total de 100 mois sur lattes avant dégorgement. La logique voudrait que le vin atteindra son apogée en 2027. Je n'ai pas le budget pour l'essayer, mais l'amateur en grandes bulles en moi rêve d'y goûter.
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A Pèl Brut Nature 2020 de Loxarel (20,40$)
Bulles. Domaine biodynamique familial situé dans le Penedès, en Catalogne, qui produit des bulles phénoménales, représenté par Ward & Associés. Chez Loxarel, on sait jouer avec la chaleur du Penedès. Avec d'autres jeunes producteurs, ils se sont dotés d'une appellation d'origine contrôlée misant sur la qualité des bulles, appellée Clàssic Penedès, où les vins doivent être bio et l'élevage sur lattes d'un minimum de 15 mois. Assemblage composé à 50 % de xarel-lo, 25 % chardonnay et 25 % macabeo. Le site de la SAQ mentionne 11 grammes par litre de sucre, mais vite de même, comme il y a la mention de Brut Nature, je dirais qu'il y a anguille sous roche, car c'est censé être une bulle non dosée et chaque fois que je l'ai goûté, c'est plutôt de type tranchant que de type rond.
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Montepulciano d'Abruzzo 2021 de Francesco Cirelli (22,60$)
Rouge. Francesco Cirelli avait d'abord étudié en agriculture puis a décidé de consacrer sa vie à l'agriculture. Originaire des Abruzzes, il a décidé de magasiner une terre où il pourrait mener à bien ses rêves. C'est alors qu'il a découvert ce qui allait devenir La Collina, une ferme en polyculture de 23 hectares. Il travaille le tout en bio et applique la biodynamie dans les vignes. Il adore jouer avec les amphores, mais pas sur ses cuvées d'entrée de gammes (vous viendrez en boire au Candide hihihi). Montepulciano macéré une semaine puis élevé en inox. Excellent rapport qualité-prix.
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Saint-Amour Les Bambins 2021 de Yann Bertrand (36,75$)
Rouge. Yann Bertrand est un vigneron du Beaujolais que j'ai découvert quand je travaillais chez l'agence Wino. C'est peut-être un de mes producteurs préférés de la région. J'achète systématiquement de ses vins. Ici, c'est une cuvée de négoce. Vignes de gamay de 55 à 65 ans sur pierres bleues, micaschistes et éboulis de grès. 17 jours de macération carbonique à froid, puis 8 mois d'élevage en barriques.
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Rose-Marie 2020 du Château le Puy (66,25$)
Rosé. Les vignes de la famille Amoreau n'ont jamais vu de produits de synthèse et sont aujourd'hui certifiées en bio et biodynamie. Pascal fait partie de la 14e génération à s'occuper du domaine reconnu pour sa biodiversité ( l'article de Véronique Rivest vaut la peine d'être lu). Levures indigènes, presque pas d'ajouts de soufre, vieilles barriques. Bref, belle occasion de boire du Bordeaux pour ceux qui sont ne sont pas attirés par cette région. Rosé de merlot avec temps de macération inconnu, mais ils emploient le terme clairet, ce qui m'a laissé assumer qu'il y avait eu un peu de macération.
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Malvasia 2019 de Skerlj (51,50$)
Orange. Je ne savais pas trop dans quel catégorie mettre ce vin, parce que c'est techniquement un vin orange de table, avec des amers, une belle charge tannique, de la profondeur. MAIS. Comme je boirais tout le temps du Skerlj et que je les trouve vraiment équilibrés, j'ai décidé de le mettre en vin de grande soif. Matej et Kristina Skerlj s'occupent du domaine familial de 2,5 hectares dans le Frioul. Ils ont aussi une petite maison d'hôte où ils vendent leurs produits de la ferme et leurs vins, pour ceux qui se planifient un voyage dans le coin. Ils travaillent en bio, of course, et font des vins naturels. Malvasia, cépage hyper aromatique, macéré 3 semaines sur peaux, puis 2 ans d'élevage en botti, ce qui vient aussi atténuer le côté hyper aromatique du cépage.
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Mâcon-Cruzille Clos de la Moillepierre 2020 du Domaine Guillot-Broux (84,25$)
Blanc. Les vins du Mâcon ont la réputation de pouvoir produire des vins qui, à qualité égale, offrent de biens meilleurs prix que les régions que la Bourgogne septentrionale. Domaine que j'ai découvert par hasard, dans une auberge de région (dans le temps que je textais la carte des vins à Emily en lui disant "QU'EST-CE QUE JE DOIS BOIRE????"). Gérard Guillot s'est promené chez d'autres domaines bourguignons avant de fonder en 78, à Cruzille, son domaine. Aujourd'hui, ce sont Emmanuel et Patrice qui gèrent le domaine de leur père. Le domaine bio de 17 hectares produit des vins sérieux, avec un bon potentiel de garde et une profondeur. Cette parcelle, Emmanuel et Patrice ont mis 10 ans à la retaper et y ont planté du chardonnay en 2011. 11 mois d'élevage en fûts de chêne sur ce chardonnay.
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Nero Sanloré 2017 de Gulfi (63,25$)
Rouge. Matteo Cattania poursuit le travail de son père Vito avec qui il a travaillé pendant 20 ans. Ils font des grands vins, tout en bio, dans le sud-est de la Sicile, sur des terroirs quand même assez distancés les uns des autres. L'oenologue qui fait les vins, Salvo Foti, dont j'ai parlé dans mon livre, est un artisan immensément respecté sur l'Etna. Les vins sont parfaits pour la table, la viande notamment, avec toujours assez de puissances et de bois pour accompagner les repas plus costauds, mais sans jamais ajouter de lourdeur au repas. Vin provenant du vignoble de San Lorenzo, sur 2,5 hectares de vignes plantées il y a 40 ans. 100 % nero d'avola sur sable rouge,
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Sonoma-Hillside Syrah 2021 de Pax Mahle (84,25$)
Rouge. Pax Mahle, c'est un peu le centre de bien des choses qui se passent à Sebastopol, à Napa, puisque son chai est devenu un incubateur de plein de projets de ceux qui constituent une partie de la "Nouvelle-Californie". Pax et sa femme Pamela ne travaillent qu'avec des vignobles à faibles rendements où aucun produit de synthèse n'est utilisé. Ils travaillent en grappes entières et font des vins de précision. Cette cuvée provient de syrah de 30 ans plantées sur des sols de sable et de grès. Ce n'est pas une cuvée parcellaire, c'est plutôt un assemblage. 10 mois d'élevage en cuves béton et en vieux tonneaux de 500 litres.
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Saumur Les Cormiers 2020 du Domaine La Porte Saint-Jean (74,50$)
Rouge. Sylvain Dittière est un jeune qui fait du old-school avec ses 5 hectares de vieilles vignes à Saumur-Champigny. Il travaille en bio non certifié. C'est souvent ce que j'ai envie de boire quand je vais à l'Express, autant pour ses blancs que ses rouges (juste surveiller l'utilisation de bois neuf qui parfois donne envie d'attendre avant d'ouvrir les vins). Les Cormiers, c'est justement sa cuvée assumée 100 % bois neuf, avec un élevage de 24 mois. Ce sont des vignes de cabernet franc de 60 ans, sur un mélange de sable et d'argiles. À mon goût à moi, ce n'est pas un vin à boire en jeunesse, sauf peut-être sur un accord bien choisi, genre un risotto aux champignons. J'ouvrirais à partir de 2025 minimum.
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Valtellina Superiore Sant'Antonio 2016 d'Ar Pe Pe (133$)
Rouge. Ce domaine, c'est dans les premiers vins que j'ai commencé à faire vieillir et tout ce que j'ai ouvert depuis est long, complexe et délicat. J'adore ! Pourquoi Arpepe ? Parce que la montagne ! J'adore les vins alpins de l'Italie (j’y étais pendant les dernières vacances). En grimpant en altitude, les vignes se rapprochent du soleil, mais profitent des nuits fraîches. On y retrouve donc des vins au potentiel profond, reposant sur une longue acidité. Cette cuvée parcellaire de nebbiolo provient des vignes à 450 mètres d'altitude. Plus de 3 ans en botti et le reste du vieillissement en bouteille.
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Qui est Vincentsulfite ?
Étudiant à la maîtrise en études urbaines et comptable autodidacte comme emploi étudiant, ma vie a bifurqué en 2017 en rencontrant la sommelière-maintenantdevenuemeilleureamieetmentor Emily Campeau. L'infolettre sur les arrivages en SAQ a pris naissance en 2018 avec pour volonté d'informer sur les arrivages hebdomadaires de vins nature. En 2019, j'ai postulé pour le poste de sommelier au restaurant Candide, sous la tutelle d'Emily. J'ai écrit un livre en 2020, Supernaturel, un bel ouvrage d'introduction au vin nature. Depuis 2021, avec Félix et Laurence, je fais du vin sous le nom de Très-Précieux-Sang.
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